Définition

Il s’agit d’une tumeur maligne capable de progresser localement et/ou à distance. L’incidence des cancers coliques est de 25000 nouveaux cas par an en France et de 15000 pour ce qui est du cancer du rectum.

Il s’agit donc d’une pathologie cancéreuse fréquente dont l’incidence augmente avec l’âge

Symptômes

Un cancer du colon ou du rectum peut être découvert à l’occasion de rectorragies (sang dans les selles), évacuation de glaires, des faux besoins (sensation d’envie fréquentes d’exonération sans qu’il y ait des selles), des alternances diarrhées constipations ou des symptômes aspécifiques : des douleurs ou un ballonnement abdominal, un amaigrissement.
La découverte peut être fortuite ou après un test hémoculte positif ou lors d’une coloscopie de dépistage dans le cadre d’une surveillance familiale.

Traitement

Un cancer du colon ou du rectum est confirmé suite à une coloscopie et l’analyse des biopsies réalisées au décours de celle-ci.

Puis un bilan complet en deux volets est nécessaire avant toute prise en charge :

– Bilan d’extension locale et régionale de la lésion qui devra répondre aux questions suivantes : Est ce que la lésion cancéreuse envahit les organes adjacents ? Est ce qu’il existe des métastases (lésions secondaires sur d’autres organes) en particulier hépatiques ou pulmonaires ?
– Bilan d’opérabilité : Qui évalue l’état général et l’âge physiologique du patient pour évaluer le meilleur traitement qui pourrait lui être proposé.
Ce bilan est réalisé par l’anesthésiste, le gériatre en fonction de l’âge, en concertation avec le chirurgien et l’oncologue du patient qui connaissent le souhait de celui-ci et/ou de sa famille.

A l’issue de ces deux évaluations le dossier du patient est discuté à la RCP (réunion de concertation pluridisciplinaire) :
Soit le principe d’un traitement premier par une radiothérapie ou une chimiothérapie est retenu, le patient sera alors orienté vers son oncologue référent, après avoir été informé de la décision de la RCP et avoir eu en main son programme personnalisé de soins (PPS).
Soit c’est l’indication d’une chirurgie première qui est retenue et le patient sera alors adressé vers son / un chirurgien qui a les connaissances et l’expertise nécessaire dans la prise en charge chirurgicale des cancers colorectaux.
Qu’il s’agisse d’une chirurgie colique ou rectale celle-ci est réalisée au sein d’une équipe comme la notre, qui est orientée vers une prise en charge minimale invasive, par voie laparoscopique, voire par un trocart unique (en comparaison avec l’utilisation de plusieurs trocarts en chirurgie laparoscopique standard).
Cette prise en charge est faite dans la majorité des cas dans notre service en « Fast track », autrement dit avec une « réhabilitation précoce » : une réalimentation très précoce en postopératoire, une mobilisation quasi immédiate permettant un retour à domicile en quelques jours et ce grâce aux progrès techniques et un meilleure contrôle de la douleur en postopératoire.